« Après un long voyage de 17h de Québec à Tokyo, j'ai rejoint mes coéquipiers de l'équipe Peugeot Neilpryde Lacasse, dirigée par Sébastien Pilotte. N'ayant pas roulé depuis 4 jours, j'avais des fourmis dans les jambes pour cette première course en sol japonais. Après une bonne nuit de sommeil, je me réveille à 4h du matin, avec le décalage horaire. Après un déjeuner de 8 assiettes, on file vers Utsunomiya pour la Japan Cup amateur.

 



Longue de 80km, la course comporte 6 tours avec une côte de 1,2 km à 8,4% et une autre un peu plus pentue mais plus courte. Nous arrivons environ 1h30 avant la course, mais mon vélo s'étant brisé dans le transport, nous devons en organiser un autre. Le changement se fait assez rondement et je me dirige vers la séance de signature pour me placer parmi les premiers, car apparemment le peloton a l'habitude de se casser dès la première ascension sur ce circuit.

Le départ / arrivée n'est pas loin, cependant, lorsque je demande la direction pour la signature dans mon meilleur japonais, on me fait signe de continuer dans le sens de la course. Je ne connais pas le parcours, mais je me rend vite compte que le tour est assez long et que je dois rouler à bloc pour arriver à temps pour la signature et le départ. Le vélo Neilpryde de l'équipe s'avère excellent et les jambes sont bonnes dans ce réchauffement imprévu. J'arrive finalement au départ tout juste à temps pour prendre un gel et récupérer de ce sprint ! Le peloton est imposant, 225 coureurs, mais les meilleures équipes du Japon ne sont pas là, car elles participent à la course pro du lendemain.

Dès le départ, je remonte tranquillement vers l'avant, pour éviter d'être pris dans une cassure. Bien réchauffé (n'est-ce pas !), je me sens bien et je bascule premier en tête du peloton au sommet de la bosse. Je suis rejoint par 2 japonais dans la descente technique, mais le peloton revient plus tard dans la partie plate du circuit. Je suis très actif le reste de la course, peut-être un peu trop et avec deux tours à faire, je commence à me sentir beaucoup moins fringuant. Je mange tous les gels dans ma poche de maillot et je me sens mieux pour le dernier tour où nous ne sommes plus qu'une trentaine à se disputer le sprint final. Le dernier tour étant escamoté de la deuxième ascension, je ne connais pas le final et cela me manque un peu dans l'approche du sprint où je me trouve enfermé en arrière. Mon coéquipier Julian, quant à lui, termine avec une belle 10ème position.

Mon programme des prochains jours : organiser mon vélo brisé, entraînement et tourisme d'ici à la prochaine course, soit la finale de la Japan Pro Tour où l'objectif est un podium et marquer de précieux points pour l'équipe!

Ça ne fait que deux jours que je suis ici et j'adore déjà. Le Japon, c'est comme visiter une autre planète. On y voit des choses complètement folles !

Au revoir, Sayonara ! »

Photo: Technique japonaise d'entraînement sur une piste cyclable.

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